Le Fondateur


Mot du Fondateur:
Pour le plus grand plaisir de tous :
apprentis, musiciens, auditeurs.
Depuis si loin que recule la mémoire de l’histoire, chaque civilisation a cultivé sa musique : pas de haute civilisation sans musique.
Pour élargir ses possibilités face au monde sonore, l‘homme a conçu et produit des instruments. Le plus souvent très beaux objets, les instruments présentent en général des potentialités musicales proportionnelles à leur complexité et à l’aide mécanique qu’ils apportent à l’exécutant. On saisit bien cet énoncé en songeant à la cymbale, très simple de conception, comparée à l’énorme complexité d’un piano de concert.
Exception notoire, il existe un instrument petit, très peu complexe et ne fournissant aucune aide mécanique au musicien ; pourtant ce même instrument dans des mains longuement, spécialement et efficacement entraînées, peut exécuter des fugues à 4 voix et des pièces d’une incroyable virtuosité qui séduisent les foules depuis plus de 400 ans. Ce petit instrument : quatre cordes tendues sur une caisse de résonnance que l’on met en vibration grâce à un outil nommé archet, ce miracle du génie humain, c’est le violon.
Mais pour que ce miracle produise tous ses possibles prodiges sonores, il lui faut une mécanique, une mécanique humaine. Il lui faut, nous l’avons dit plus haut, des mains longuement, spécialement et efficacement entraînées. C’est ici que se situe l’action des Petits Violons. Nous montrons à des enfants, la voie qui leur permet de se former des mains et un cerveau de violoniste pour leur plus grand plaisir et celui de ceux qui les écoutent.
Jean Cousineau (1937-2013)
Biographie:
En septembre 1965, Jean Cousineau fonde une école de violon destinée à former des élèves dès l’âge de cinq ans. Une école qui met en application des idées à l’avant-garde de la pédagogie violonistique d’alors…. Pour lui, «La rigueur n’exclut pas le plaisir, elle l’augmente et le bonifie». Puis en février 1974, le professeur met en marche l’Ensemble Les Petits Violons pour les étudiants avancés. On peut, entre autres, les entendre (depuis seize ans déjà!) dans une série annuelle de concerts baptisés Les dimanches en musique.
Jean Cousineau est aujourd’hui reconnu comme un maître de l’enseignement et de la didactique du violon. Polyvalent, il conjugue son métier d’enseignant à celui de violoniste, de compositeur, de chef d’orchestre et d’auteur. Au cours de sa carrière, il s’est distingué à maintes reprises et a reçu plusieurs prix et médailles pour des orchestrations et pour des musiques de film (Jack Monoloy, Mon oncle Antoine, Dreamspeaker).
Entrevues:
Jean Cousineau en entrevue sur le site Éléphant (mémoire du cinéma québécois)
Source : Jean Cousineau
Distinctions:
- 1964 Prix d’orchestration du Festival de Sopot pour Jack Monoloy
- 1971 Canadian Film Award pour la musique du film Mon oncle Antoine
- 1972 Prix spécial du jury et Médaille d’Or du Festival international de San Remo pour la musique de Mon oncle Antoine
- 1977 Prix Anik pour la musique du film Dreamspeaker
- 1977 Canadian Film Award pour la musique du film Dreamspeaker
- 1978 Canadian Film Award, Young Man of Outstanding Merit
- 1978 Médaille pour réalisations artistiques exceptionnelles décernée par la Reine Elizabeth II d’Angleterre
- 1982 Nomination au prix Génie pour la musique du film Les beaux souvenirs
- 1988 Prix Calixa-Lavallée et médaille Bene merenti de patria offerts par la Société Saint-Jean-Baptiste
- 1993 Médaille du 125e anniversaire de la Confédération du Canada
- 2000 Nomination Personnalité de la semaine du journal La Presse

Publications :
- 1965 Publication à Tokyo d’un cahier de pièces à deux violons intitulé Canadian Music
- 1968 Publication du premier cahier de la méthode Cousineau
- 1969 Publication du deuxième cahier de la méthode Cousineau
- 1979 Réédition chez Leméac du premier cahier de la méthode Cousineau
- 1989 Publication chez Louise Courteau de la thèse de doctorat: De la nature du violon: le violon nous enseigne
- 2001 Réédition aux Éditions BAAB du deuxième cahier de la méthode Cousineau
- Depuis 1990 Aux Éditions BAAB, publication de matériel pour orchestre à cordes:
- Compositions originales :
- Suite Queue LeuLeu
- Trois Pays
- De la France au Québec
- Suite Québécoise
- Terroirs
- Orchestrations :
- La Follia – A. Corelli
- Prélude, gavotte et gigue – A. Corelli
- Allegro assai e Presto – J.-M. Leclair
- Caprice XIII – N. Paganini
- Moto perpetuo – N. Paganini
- Matériel didactique :
- Édition augmentée de la méthode Jean Cousineau, cahier 1
- Édition revue et augmentée de la méthode Jean Cousineau, cahier 2
- En préparation :
- Caprices XX, XXIV – N. Paganini, orch.: J. Cousineau
- Scherzo-Tarentelle – H.Wieniawski, orch.: J. Cousineau
- Danses hongroises nos 3, 9, 10, 11, 13, 20 – J. Brahms, orch.: J. Cousineau et N. Cousineau
- Concerto en sol op. 3 no 3 – A. Vivaldi
L’Assemblée nationale du Québec rend hommage au violoniste, compositeur
et pédagogue Jean Cousineau
Communiqué pour diffusion immédiate // Montréal, le 13 mai 2013
L’Assemblée nationale du Québec a rendu hommage, mercredi dernier, au violoniste, compositeur et pédagogue Jean Cousineau. Françoise David, députée de Gouin, a présenté une motion reconnaissant et saluant l’héritage laissé par le musicien, décédé le 4 avril dernier. Cette motion proposée conjointement avec Maka Koto, ministre de la Culture et des Communications, Nicole Ménard, députée de Laporte, et Nathalie Roy, députée de Montarville, soulignait « l’immense apport à l’enseignement du violon » de Jean Cousineau.
Dans sa présentation, [Françoise David] rappelait que ce pédagogue « a élaboré une méthode originale d’enseignement dans un Québec en pleine révolution tranquille qui souffrait d’un manque important d’écoles structurées en enseignement des cordes. » Ainsi sont nés l’École Les Petits Violons, en 1965, et l’Ensemble Les Petits Violons, pour les élèves les plus avancés, en 1974.
C’est aussi comme compositeur que Jean Cousineau laisse l’empreinte d’une œuvre forte et cohérente : de la Suite québécoise à Mon oncle Antoine, en passant par les nombreuses orchestrations créées pour l’orchestre, la musique de Jean Cousineau trouve naturellement sa place dans le patrimoine artistique québécois.
Agence Karine Cousineau Communications

Monsieur Cousineau, toujours “classique”
Monsieur Cousineau prend son violon sur le buffet et me le tend. Je suis surprise, émue. […]Ce geste, ce professeur extraordinaire le répètera durant cinquante ans. Déposant dans les mains des petits ce joyau, ils apprendront à le porter, à le caresser, à l’explorer. Il faut qu’ils tombent en amour, dira-t-il, c’est mon voeu.
Monsieur Cousineau entraînera ses élèves dans une aventure hors du commun. La passion, l’élégance, la justesse et la qualité d’interprétation acquises auprès de lui en mèneront certains vers des carrières internationales. […]Musiciens accompli, excellent pédagogue et philosophe, bien sûr, Jean Cousineau aura offert à ces jeunes Québécois doués, une ouverture sur l’Art et sur le Monde tout à fait extraordinaire.
Monsieur Jean Cousineau a offert à l’OSM un violon pour la collecte annuelle du projet “Mon coeur est un violon” nous le remercions de tout coeur.
Claudia Thériault
Membre du comité des bénévoles de L’OSM
« Entretien avec Jean Cousineau » – Jean Cousineau
par Jeanne Deslandes, Ciné-Bulles, vol. 14, n° 3, 1995, p. 40-43
Jean Cousineau a grandement contribué au développement de la musique dans le cinéma québécois. Au cours de sa brève carrière de compositeur pour le grand écran, il a reçu le Canadian Film Award pour les trames sonores de Mon oncle Antoine et Dreamspeaker, deux films signés Claude Jutra, ainsi qu’une nomination pour la musique du film de Francis Mankiewicz, les Beaux Souvenirs. Malgré ces succès, sa carrière de musicien a bifurqué vers l’enseignement. Il a fondé l’École des petits violons en 1965, puis l’ensemble Les petits violons en 1974. Il a également publié des cahiers de méthodes pour l’apprentissage du violon qui comprennent passablement de musiques de film. Il explique ce choix en affirmant «qu’il faut transformer l’effort en plaisir» et en expliquant qu’il n’y a pas de meilleure manière d’apprendre.
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Témoignages:
J’ai eu plusieurs professeurs, mais un seul maître. Jean Cousineau fut dans ma vie de mes six ans jusqu’à ma majorité : j’étais parmi ses premiers élèves. […]
[…] Jean était un grand homme et un professionnel accompli !
C’est triste que sa vie soit interrompue si précocement !
Il ne sera pas oublié, sûrement ; dans les détails du quotidien, les souvenirs et émotions reviennent… mais les Petits Violons se développent, grandissent, occupent la vie, continuent, et ont besoin de vous ! […]
[…] Nous venons de perdre un grand musicien et compositeur, un pédagogue exceptionnel et un homme passionné des plus attachants. La grande famille des Petits Violons est en deuil.
Jean mérite un événement des plus élogieux. Il y a tellement de musiciens qui lui doivent leur carrière et tant d’autres qui ont partagé avec lui sa passion et qui sont mélomanes grâce à lui. Il avait une personnalité qui ne laissait personne indifférent.
[…] Je suis une ancienne des Petits Violons et je dois dire que Jean Cousineau aura été une grande source d’inspiration pour moi et un vrai modèle. Je me souviendrai de lui et de ce qu’il m’a appris toute ma vie. C’était un homme admirable qui réussissait tellement bien à transmettre sa passion et son grand savoir. […]
[…] Je retiens surtout que, dans cette société qui ne valorise que le divertissement anesthésique, il a su, à sa manière […], faire la promotion de l’art véritable et y sensibiliser un bon nombre dès le plus jeune âge. C’est, me semble-t-il, une réussite de vie. […]
[…] C’est avec lui et grâce à lui que j’ai pu faire une tournée en France à douze ans et enregistrer un album, et ce sont certainement des expériences hors du commun. Mais il m’aura aussi montré la discipline, la rigueur et l’importance du groupe avant l’individu. Ce seront ces leçons qui me suivront et qui me rappelleront sa mémoire pour le reste de mes jours. […]
[…] Jean Cousineau est un grand homme, qui nous laissera le souvenir d’une personne exceptionnelle, tant pour son dévouement envers les jeunes que pour son amour et sa foi en la musique, musique qu’il a su partager et faire vivre à sa juste valeur au sein de la société québécoise. […]
Une grande perte pour le Québec. Je souhaite que son œuvre continue. […]
[…] Je retiens de Jean la passion, la vive intelligence, la grande intégrité, et l’immense respect qu’il avait pour ses jeunes élèves et leur capacité à comprendre la complexité tout en ayant du plaisir.
Merci, monsieur Cousineau
Un jour vous avez eu une très belle idée : fonder une école de musique qui permettrait à de très jeunes enfants de s’aventurer joyeusement au pays du violon, affranchis de l’académisme qui caractérisait alors souvent l’enseignement de cet instrument.
L’apprentissage du violon, les enfants le feraient d’abord à travers des mélodies et des danses de notre folklore. Comme de célèbres compositeurs qui vous ont précédé, vous avez, grâce à votre grand talent, transformé ces simples airs en de très belles pièces orchestrales où les tout petits sont en vedette, pour leur grand plaisir et celui de leur famille. […] Depuis quinze ans, les Petits Violons font partie de ma famille, et j’ai pu apprécier votre formidable travail de pédagogue, qui permettait de décomposer les gros problèmes en une somme de petits détails que vous balayiez ensuite du revers de l’archet. […]
[…] lorsque je joue ou enseigne, beaucoup de choses que je fais ou dis me viennent de Jean. J’ai beaucoup appris de lui et ce qu’il m’a appris, je le transmets. Son influence sur moi a été très grande et se perpétue. […]
R.I.P Jean Cousineau. Notre grand-papa adoptif à tous. L’homme qui m’aura transmis deux grandes passions : le violon et l’enseignement.
[…] Son héritage est immense. Rappelons-nous ce Québec en mal de cordes. Avec humilité, il aura mis sa compétence auprès de toutes ces familles tout en œuvrant dans la zone d’apprentissage la plus difficile et la moins reconnue : le débutant, l’enfant. […]
Je pense donc je joue ! Une personnalité unique, un professeur et un professionnel qui rejoint nos âmes, nos cœurs, et désormais notre mémoire.
[…] Il a été mon premier professeur de violon à l’école Maria-Chapdelaine à Jonquière, au Saguenay (au milieu des années 60).
Un premier professeur laisse une empreinte ; lui, il a marqué positivement ma vie. J’ai retenu de lui que malgré toutes les fausses et mauvaises notes que je pouvais faire il demeurait patient, aimable et souriant. […]
On a vu [le décès de M. Cousineau] sur le net hier soir et notre fille a beaucoup pleuré, car elle sent qu’elle a perdu un bon ami en M. Cousineau. […]
[…] Peut-être que je ne suis pas musicien, mais l’éthique de travail que Jean Cousineau m’a inculqué a grandement contribué à ce que je suis devenu ! Merci.
[…] C’est sûr qu’il restera toujours dans mon cœur et dans ma tête. [M. Cousineau] m’a fait confiance depuis le tout début, il y a plus de 10 ans… J’ai appris plein de choses avec lui.
Publications :
- 1965 Publication à Tokyo d’un cahier de pièces à deux violons intitulé Canadian Music.
- 1968 Publication du premier cahier de la méthode Cousineau.
- 1969 Publication du deuxième cahier de la méthode Cousineau.
- 1979 Réédition chez Leméac du premier cahier de la méthode Cousineau.
- 1989 Publication chez Louise Courteau de la thèse de doctorat: De la nature du violon: le violon nous enseigne.
- 1990 Aux Éditions BAAB, publication de matériel pour orchestre à cordes.
Compositions originales:
- Suite Queue leu leu
- Trois pays
- De la France au Québec
- Suite québécoise
- Terroirs
Orchestrations:
- La Follia A. Corelli
- Caprice XIII N. Paganini
- Prélude, gavotte et gigue A. Corelli
- Moto perpetuo N. Paganini.
- Allegro assai e Presto J. M. Leclair
Matériel didactique:
- Édition augmentée de La Méthode de violon Jean Cousineau cahier 1
- L’Édition revue et augmentée de la Méthode de violon Jean Cousineau cahier 2
- Schémas devoirs pour l’intégration violonistique de la théorie musicale.
Prêt à éditer:
- Airs de Noël : Dans une étable obscure, D’où viens-tu bergère? L’enfant au tambour,
- Airs norvégiens E. Grieg, orch. J. Cousineau
- Berceuse G. Fauré, orch. J. Cousineau
- Caprices XVIII, XX, XXIV N. Paganini, orch. J. Cousineau
- Concerto en sol op. 3 no 3 A. Vivaldi, révision J. Cousineau
- Concerto en ré op. 3 no 9 A. Vivaldi, révision J. Cousineau
- Danse espagnole Manuel de Falla, orch, J. Cousineau
- Danses hongroises nos 3, 9, 10, 11, 13, 20 J. Brahms, orch. J. Cousineau et N. Cousineau
- Danse Slave op. 10 no 2 A. Dvorak, orch. J. Cousineau
- Etudes concertées: Kreutzer no 8, Fiorillo nos 13 et 28, Dancla no 5, Rode no 4, Wieniawski no 4 orch. J. Cousineau
- Excursions: Libellule, Promenade en sol, Sieste à l’ombre, Par petits groupes J. Cousineau
- Mon oncle Antoine J. Cousineau
- Petite suite C. Debussy, orch. J. Cousineau
- Prélude, gavotte et gigue J. S. Bach, orch. J. Cousineau
- Praeludium et allegro F. Kreisler, orch. J. Cousineau
- Romance andalouse P. de Sarasate, orch. J. Cousineau
- Scherzo-Tarentelle H. Wieniawski, orch. J. Cousineau
- Siciliano et rigaudon F. Kreisler, orch. J. Cousineau
- Sonate le Tambourin J.-M. Leclair, orch. J. Cousineau
- Sonatensatz J. Brahms, orch. J. Cousineau
- Un poco triste, Burleska J. Suk, orch. J. Cousineau
- Variations et fugue sur un thème de Haendel J. Brahms, orch. J. Cousineau
- Variations sur l’air du Joyeux forgeron G. F. Haendel, orch. J. Cousineau
- Zapateado P. de Sarasate, orch. J. Cousineau